Traicté de la manière de bien embovcher, manier et ferrer les chevavx (4ème édition)

Quatrième édition de la traduction française faite par François de Prouane imprimée deux fois par Charles Perier en 1564 et 1567, puis par son gendre Guilaume Auvray en 1478. Selon le catalogue Huzard où cet exemplaire est décrit à la référence 3780, cette édition est identique à la précédente parue l’année d’avant chez Guillaume Auvray dont elle a gardé la dédicace, Auvray étant alors le beau-frère de Thomas Perier. Selon la description du bibliographe Mennessier de La Lance, cette édition montre la planche du cheval décrite au titre mais pas le texte censé décrire les remèdes et maladies, or ce texte est bien présent dans notre exemplaire. Il succède à La Figvre et discovrs dv cheval, s’intitule Les maladies qvi pevvent svrvenir a vn cheval avec les remedes et décrit soixante remèdes en lien avec les parties du corps du cheval désignées sur la planche. Remarquable par la beauté de sa typographie, la composition des pages, le graphisme des lettrines gravées sur bois et les nombreuses planches qui l’illustrent, cette traduction de Prouane éditée par l’atelier Perier puis ses successeurs, reste toujours la seule française connue de ce texte fondamental. Celui-ci se compose de trois traités : le premier est consacré à la manière d’emboucher le cheval, le deuxième à l’équitation de manège et le troisième à la ferrure. A la différence des éditions italiennes qui présentent trois planches gravées en frontispice de chaque partie, celles-ci n’ont pas été reprises dans les éditions françaises. Ce livre est d’une importance primordiale pour notre sujet car c’est le premier traité de toute l’histoire de la littérature équestre occidentale à aborder le thème de la ferrure de façon aussi approfondie, et à représenter dans le détail les modèles de fers utilisés à l’époque.  

Très bel exemplaire provenant de la prestigieuse collection équestre (considérée comme la plus riche du monde) de Jean Baptiste Huzard (1755-1838) qui l’a probablement fait relier et dont le tampon de collection figure au verso du titre. On le retrouve à la référence 3780 du catalogue de vente de cette bibliothèque en 1842 où il est acheté par le Baron Louis Mathevon de Curnieu (1811-1871) écrivain équestre et professeur de l’Ecole des Haras au Pin en Normandie ; il est intéressant de noter que le manque de la page 80 est très ancien car Curnieu l’a acheté en l’état à Huzard. Ce fait est notifié dans le catalogue de la vente Curnieu, en revanche il signale le manque des trois feuillets de table alors qu’ils sont bien présents à partir de la page 104. Ce livre est ensuite misen vente en 1986. à la référence 48 où il est acquis par Edmond Flachard, son dernier propriétaire. Toutes les éditions françaises de Fiaschi du seizième siècle sont rares, et a fortiori celle-ci dont cet exemplaire est le seul jamais rencontré.

Mennessier: I, 481 qui ne l’a pas vu et dont la description est erronée - Huzard : 3780 -  Curnieu : 48 - Absent de Huth, Anderhub et Dejager.