Le cavalerice françois
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Le cavalerice françois

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LA BROUE, Salomon de.- Le cavalerice François. Composé par Salomon De La Broue Escuyer d’Escuirie du Roy et de Monseigneur Le Duc D’Espernon Contenant les Preceptes principaux qu’il faut observer exactement pour bien dresser les Chevaux aux exercices de la carriere et de la campagne (…) Seconde édition reveue et augmentee de beaucoup de lecons et figures par l’autheur.- A Paris, chez Abel l’Angelier au premier pilier de la grand’Salle du Palais, 1602, Avec Privilège du Roy.- in-folio de 4 feuillets non chiffrés pour la page de titre gravée, la dédicace de l’auteur au Duc d’Espernon, le poème du Comte de Brienne à l’auteur, les Stances du Seigneur de Marivaut, cinq sonnets et épigrammes par un anonyme, Mellon, Mellonius (le même), Michel Mourot, ... (plus de précisions sur demande)

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Deuxième édition considérablement augmentée mais la première sous cette forme avec la magnifique page de titre gravée d’après Stradanus, les vignettes de débuts de chapitres et plusieurs illustrations qui n’existent pas dans la première de 1593, enfin c’est ici qu’apparaît pour la première fois le Discours sur le devoir de l’escuyer d’escuyrie qui ne sera pas toujours intégré aux éditions suivantes. On ignore les dates de naissance et de mort de Salomon de La Broue, on sait seulement que né en Gascogne, il entre comme page dans la maison du Comte d’Aubijoux qu’il suit à la Cour, à la chasse et à la guerre afin de n’être selon ses dires, inutile ni oisif en nos guerres civiles. Il voyage à l’étranger, notamment en Italie où il devient l’élève du fameux écuyer Jean-Baptiste Pignatelli qui fut aussi le maître de Pluvinel. A son retour, il est nommé Ecuyer du Duc d’Epernon et Ecuyer ordinaire de la Grande Ecurie du Roi dont son ami le chevalier de Saint Antoine est alors le premier Ecuyer. Il relate son passage au manège de l’écuyer Renaldo qui avait réussi à dresser aux allures simples un mulet et une vache, illustrant son idée que le talent permet d’obtenir plus que la force. Il se décide sur la fin de sa vie à écrire un traité d’équitation, fruit de sa longue expérience et de ses patientes observations mais en perd le premier manuscrit et le reforme durant une longue maladie. Il le fait imprimer une première fois en 1593 par Hierosme Haultin à La Rochelle, fief huguenot s’il en est, où d’après Haag dans La France Protestante, on le signale comme envoyé par les églises de Guyenne à l’Assemblée Politique des réformés en novembre et décembre 1588. Salomon de la Broue reste l’héritier français le plus représentatif de l’enseignement de l’école napolitaine et de ses représentants emblématiques comme Jean Baptiste Pignatelli, Ferraro, Grisone, Corte et Fiaschi. A cause de cela, il demeure l’importateur exclusif d’un savoir-faire jusqu’alors inconnu et les accusations non fondées de ses successeurs au sujet des brutalités qu’il fait endurer à ses montures, (brutalités toutes relatives et à replacer dans le contexte du temps, des systèmes d’élevage et des objectifs de dressage), n’enlèvent en rien à la valeur historique de ses écrits qui font de ce texte essentiel, le premier livre d’équitation écrit et publié par un écuyer français. En dehors des considérations purement équestres comme l’invention des flexions d’encolure, améliorées deux siècles et demi plus tard par Baucher, La Broue nous séduit par l’humilité et la simplicité de ses écrits au sein desquels émerge un réel souci pédagogique. Son style et sa langue restent l’expression d’un humanisme encore proche de l’héritage culturel de la Renaissance, ils donnent à ce texte une saveur particulière et une valeur littéraire inattendue.

Bel exemplaire de cette édition rare bien complète du Devoir de l’escuyer et de ses trois pages de titre ce qui est loin d’être toujours le cas. Le titre gravé d’après Stradanus est ici en premier tirage, Mennessier mentionne qu’il est souvent trop large pour le Cavalerice, aussi le frontispice de ce dernier ouvrage est-il toujours replié ou même quelquefois gravement rogné. Celui de cet exemplaire a gardé son intégrité mais comme signale par le bibliographe, il a été replié et sa marge externe a subi l’usure et affiche de menus manques de papier. La reliure du 18ème siècle est indemne de restauration, son plat supérieur présente d’anciennes traces de scarification. 

Mennessier: II, 3 et suiv - Monteilhet: 158 - Wells: 4327 - Toole-Stott: 2064 - Nissen: 2341- Dejager : 156.

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