Méthode et invention nouvelle de dresser les chevaux

Seconde édition en tous points conforme à l’originale mais imprimée sur un grand papier d’une qualité éminemment supérieure à celui utilisé pour la première de 1657. Le texte est le même et les planches du citoyen anversois Abraham von Diepenbeke (1607-1675), ont été gravées sur cuivre par plusieurs maîtres de cette même cité. Ces superbes estampes sont traitées comme de véritables tableaux, et un peu comme pour celles de Crispin de Pas ou de Mathieu Mérian pour l’Instruction du Roy de Pluvinel, elles revêtent un véritable intérêt historique non seulement pour ce qu’elles montrent des costumes, des pièces d’éperonnerie et des éléments de sellerie en usage à l’époque, mais aussi pour leur représentation des sites et de l’architecture des châteaux, demeures et écuries composant le décor. Pensant probablement que l’on est jamais si mieux servi que par soi-même, l’auteur s’est mis en scène de façon avantageuse tout au long de l’ouvrage et en particuliers sur les cinq premières planches, où on le voit tour à tour encadré par la Renommée, sur un piédestal entouré de vers à sa louange, sur un char triomphal tiré par les centaures ou encore sur le point d’être reçu par les dieux de l’Olympe. Les planches qui suivent sont toutes superbes et du plus grand intérêt, elles montrent d’une façon précise et détaillée les portraits des chevaux préférés du Duc, celui-ci effectuant certains des airs de manège, des pièces d’éperonnerie, ses haras et ses châteaux sans oublier les portraits de ses fils et de leurs femmes. 

Très bel exemplaire entièrement monté sur onglets de ce superbe ouvrage qui, toutes matières confondues, compte parmi les plus beaux de son époque. Comme très souvent pour les livres de telles dimensions, et à fortiori pour les reliures britanniques, celle-ci a fait l’objet d’une restauration ancienne au niveau de la charnière supérieure. Ex-libris de Francis W. H. Cavendish un descendant de l’auteur qui a fait insérer un très beau portrait gravé de son aïeul en fin des préliminaires ainsi qu’une planche du château de Welbeck dans le comté de Nottingham. Il a également fait relier trois planches additionnelles du château de Bolsover au niveau des estampes originelles entre la page 150 et la page 151 où ce lieu est représenté.

Mennessier: II, 248 - Huth: 21 – Nissen: ZBI 848 - Toole Stott: 2177.