The anatomy of the horse
STUBBS, George. The Anatomy of the Horse. Including A particular Description of the Bones, Cartilages, Muscles, Fascias, Ligaments, Nerves, Arteries, Veins, and Glands. Illustrated by twenty-four plates. By George Stubbs, Painter.- London, Henry G. Bohn 1853.- Grand in folio de 2 feuillets pour le titre imprimé et la lettre au lecteur, 68 pages de texte et 24 planches gravées. Demi veau à coins postérieur, dos lisse orné.
Troisième édition de ce livre somptueux dont tous les tirages anciens sont rares. Reconnu comme le plus grand peintre animalier anglais de la fin du dix-huitième siècle, Stubbs (1724-1806), fut également un anatomiste distingué. A l’égal d’un Léonardo da Vinci, il ressent un jour le besoin d’approfondir ses connaissances en physiologie afin d’en retranscrire les détails avec justesse dans sa peinture. Dans ce but, il achète une ferme dans le Lincolshire et y passe 18 mois à disséquer un grand nombre de chevaux en consignant avec soin ses observations sur le papier. Après cette retraite consacrée à l’étude, il se rend à Londres vers 1759, expose ses dessins et souhaite les faire graver, mais aucun artisan ne veut entreprendre un tel travail ; aussi décide-t-il de le faire lui-même. Après sa mort survenue en 1806, Mary Spencer hérite de ses dessins et de ses plaques de cuivres ; elle les cède en mars 1817 à un certain Colnaghi qui les vendra quelques années plus tard à Edwin Landseer. Nous ne pouvons affirmer avec certitude qui de ces possesseurs eut l’idée d’utiliser les précieuses plaques, en revanche Sir Walter Gilbey signale dans The life of George Stubbs paru en 1898, l’existence d’un tirage effectué en 1853 qui s’avère être le nôtre. Les planches gravées en taille-douce sont de deux natures : les unes montrent des vues anatomiques d’écorchés où apparaissent les organes dans tous leurs détails ; les autres reprennent les mêmes vues uniquement dessinées au trait mais dont chaque partie est identifiée par un numéro repris dans les commentaires du texte. Toutes rendent compte des moindres détails avec une précision extrême. Contrairement à ses prédécesseurs Ruini et Lafosse, Stubbs ne met pas ses sujets en scène, il les dépeint d’une manière dépouillée en dehors de tout décor et ses vues anatomiques sont représentées en pied et dans des situations d’allures naturelles.
Bel exemplaire en parfait état de conservation de cet ouvrage scientifique de la première importance dont le papier est resté parfaitement frais et dont les estampes n’ont rien perdu de leur finesse et de leur précision.
Podeschi: 57 - Smith: 108 - Nissen: 4027 décrit cette édition comme la deuxième et mentionne l’existence d’une suivante en 1899 - Huth: 42 - Leclainche: II, 37 « Au point de vue artistique, l’oeuvre de Stubbs n’a jamais été égalée ».