Georgii Simonis winteri bellerophon, sive eques peritus
WINTER DE ADLERSFLÜGEL, Georges Simon.- Georgii Simonis Winteri Bellerophon, sive Eques peritus. Hoc est: Artis Equestris (...); sed in usum Exterorum Latino etiam sermone descripta.- Norimbergae (Nuremberg) Wolfangi Mauritii Endteri, & Haeredum Johannis Andreae Endteri, 1678.- in-folio du (...), 3 feuillets non (...), 4 feuillets non chiffrés (...), 191 pages (...), 8 pages (...), 104 planches (...), 66 planches (...) dont 65 doubles contenant 115 figures (...). Relié avec du même auteur :Traité nouveau et augmenté de George Simon Winter de Adlersflügel pour faire race de chevaux Divisé en trois (...) traduit de la langue Alemande en la Latine, Italienne & Françoise.- A Nuremberg, Aux dépens de Wolfgangue Maurice Endter, 1687.- in-folio ... (plus de précisions sur demande).
Exceptionnelle réunion des deux livres majeurs de Winter de Adlersflugel reliés ensemble à l’époque de leur parution. L’ensemble débute par la première édition du Bellerophon, le plus bel ouvrage illustré de l’auteur qui fut écuyer, officier des haras, hippiatre et dirigea entre autres le haras principal de Marbach. Le texte en latin et en allemand est imprimé sur deux colonnes et contient un très grand nombre de planches. Plusieurs figures sur bois représentant des plans de terre sont placées dans le texte et illustrent la première partie consacrée à l’équitation, la seconde partie qui traite de l’élevage et des soins aux chevaux, entre dans la catégorie très prisée à l’époque des textes de maréchalerie. Les nombreuses planches consacrées à l’équitation suivent l’apprentissage d’un gentilhomme depuis sa mise en selle jusqu’à l’exécution des sauts de Haute Ecole. Ces gravures, comme celle du frontispice, sont de la main de Cornelius Nicolas Schurtz de Nuremberg et ont été gravées par plusieurs ateliers dont ceux de N. Schurti, B. Reckna et surtout P. Troschel.
Le second livre de Winter ici dans sa deuxième édition, est son célèbre Traité nouveau pour faire race de chevaux qui reste l’ouvrage le plus curieux qu’il ait produit. A côté des sujets habituels, il tente un essai de classification par races des différentes familles de chevaux utilisées à son époque. Deux planches représentent 18 types de chevaux qui vont du Perse au Frison, en passant par l’Arabe, le Turc, le Napolitain et surtout le Barbe, race sur laquelle l’auteur s’attarde en faisant notamment référence au texte de Léon l’Africain. Suivent ensuite plusieurs planches consacrées à la monte dont deux planches représentent l’accouplement d’un âne sur une jument et celui dit contre nature d’un taureau sur une jument. Cette figure est souvent absente car censurée à l’époque, elle n’a pas toujours été reliée. Winter nous a laissé de précieux témoignages sur son époque au moyen d’ouvrages illustrés toujours très recherchés. Comme la plupart de ses confrères, il fait appel à toutes sortes de formules s’apparentant souvent à la sorcellerie, à l’astrologie et aux croyances les plus extraordinaires ; malgré ou à cause de cela, ses textes sont d’un grand intérêt pour la compréhension des mentalités du 17ème siècle, l’histoire de l’équitation et celles des pratiques ayant précédé la naissance de la science vétérinaire.
Très bel exemplaire que l’on ne peut espérer trouver en meilleure condition, car rigoureusement complet (ce qui n’est pas courant) et indemne des rousseurs parfois marquées que l’on trouve souvent. La reliure d’origine est telle que parue et n’a fait l’objet d’aucune restauration.
I- Mennessier: II, 650 - Anderhub: 365 - Huth: 25 - Toole Stott: 2467 - absent de Wells.
II- Mennessier: II, 649 - Anderhub: 364 - Nissen: 4426 - Toole Stott: 2465 - Absent de Huth et de Lipperheide - Wells: 8289 - Graesse: VII, 463 - Brunet: V: 1465 - Pour Tröschel: Benezit: X, 283.