Argus des haras et des remontes
ARGUS DES HARAS ET DES REMONTES, journal de la réforme des abus dans l’intérêt des éleveurs de chevaux, de la cavalerie et de l’agriculture. Sous la direction de X. de Nabat, Ancien officier de cavalerie et directeur des Haras royaux – première année.- Paris, imprimerie d’Edouard Proux et Cie, décembre 1841 à novembre 1842.- fort in-8° de 48 puis 800 pages et 10 planches lithographiques. Demi-veau blond de l’époque, dos lisse orné d’un décor doré, tranches rosées.
Premiers numéros de ce mensuel destiné à concurrencer le Journal des Haras alors considéré comme le défenseur officieux payé pour applaudir une administration jugée ouvertement mauvaise par Xavier de Nabat le directeur de l’Argus. Le premier numéro par lequel ce livre s’ouvre fut tiré à très peu d’exemplaire et non daté. Il sert de présentation à la revue proprement dite qui commence à paraitre sous sa forme définitive le 15 janvier 1842 au rythme d’une édition au 15 de chaque mois avec en frontispice de la première page une planche parfois repliée lorsque, tirée d’un livre déjà paru, elle n’a pu être réduite. Il est d’ailleurs amusant de constater que cette présentation est identique à celle qui prévaut alors depuis 1828 chez l’ennemi juré : le Journal des Haras. Selon le bibliographe Mennessier de La Lance l’Argus sera publié jusqu’en 1873 avec pour seule interruption les années de guerre de 1870/71. Notre exemplaire regroupe les 12 premiers numéros de décembre 1841 à novembre 1842, année durant laquelle sort en avril la Méthode d’Equitation de François Baucher. La revue s’en fait avantageusement l’écho ; elle en commente les bienfaits et utilise les rares planches de la première manière dessinées par Heyrauld comme frontispices des sept numéros qui se succèdent de mai à novembre.
Bon exemplaire de cette publication rare dont les articles sur la Méthode d’Equitation de François Baucher témoignent en direct et à chaud des premières impressions provoquées par sa sortie, et commentent sa mise en œuvre au sein de l’armée par la commission présidée par le lieutenant-général Oudinot.