Newmarket collection d'onze planches lithographiques représentant la vue de Newmarket et la vie du cheval de course

Unique édition de ce grand et beau recueil de planches lithographiques réalisées alors que cette technique en était encore à ses débuts. L’ouvrage se compose de deux parties, la première est constituée de 10 feuillets de texte bilingue imprimé sur deux colonnes : une pour le français et l’autre pour l’anglais ; la seconde regroupe le frontispice et les 10 planches annoncées au titre. Les dix feuillets de texte contiennent à chaque fois au recto une description de planche et au verso un texte qui décrit les us, coutumes et règlements alors en vigueur en Angleterre. Le premier feuillet montre au recto l’explication du frontispice et la description de la planche 1 et au verso la description de Newmarket et les extraits d’actes du parlement sur les courses, le second et le troisième les règles concernant les courses, le quatrième et le cinquième le fonctionnement et les articles du règlement du prix du roi, la sixième et les suivantes les règles du Jockey Club. Les planches qui succèdent au texte décrivent le déroulement d’une vie de cheval de course à travers les portraits de plusieurs performers de l’époque traçant plus généralement sur le chef de lignée Godolphin Arabian. La première montre des poulains au près, la seconde un jeune cheval en longe, la troisième le coursier Plover à l’écurie, la quatrième le cheval Eaton au sellage, la cinquième Vandyke au poteau de départ, la sixième Pope courant à Epsom, la septième Juniper au pesage, la huitième Sir David au poteau d’arrivée, la neuvième Morel en train de se faire bouchonner et la dixième le cheval Marmion lors d’une vente aux enchères.

Peintre et lithographe français, Antoine Dubost (1769 - 1825) fut un passionné de chevaux. Ayant hérité d’une belle fortune à la mort de son père, il achète des chevaux et comme son ami Carle Vernet, les fait participer aux premières courses françaises héritées du modèle anglais. Sa passion le pousse à gagner l’Angleterre où il restera six années. Il écume alors les lieux où l’on fait courir et en ramènera la matière de cet album. En dehors du thème équestre, Antoine Dubost excelle aussi dans la peinture des scènes de genre qui lui valent d’exposer tant à Londres qu’à Paris où le Luxembourg a longtemps accroché une de ses toiles à ses cimaises. Ce beau personnage finit tragiquement dans un duel avec son architecte dans lequel les deux protagonistes s’entretuèrent.

Bel exemplaire à toutes marges de cet ouvrage rare qui est à ma connaissance le plus beau et le plus richement illustré des ouvrages français sur les courses. Dans sa description Mennessier parle d’une addition de 2 feuillets traitant des chevaux anglais et des proportions du célèbre performer Eclipse. Aucun des exemplaires rencontrés ne présentait ce supplément non plus que ceux des collections Dejager, Paul Mellon et Quereuil qui lui, ne se composait que des planches lithographiques.